Haut potentiel, surdoué, précoce, intelligence précoce, tous ces termes sont équivalents : ils évoquent des enfants d’une intelligence qualitativement différente. Médiatisés au cours des dernières années, les enfants surdoués ne sont pas pour autant plus nombreux qu’autrefois…
On retrouve en moyenne un enfant surdoué par classe dont on constate qu’un tiers se porte très bien, que le second tiers est composé d’enfants en difficulté avec eux-mêmes et que le dernier tiers est en échec scolaire grave. Pour aider ces enfants à vivre leur différence comme une richesse, il est indispensable que leur entourage les comprenne et les accompagne.
Contrairement à une idée reçue les enfants surdoués ne se caractérisent pas simplement par un QI supérieur à la moyenne : être surdoué est un tout, formé aussi bien par le potentiel intellectuel de l’enfant que par sa personnalité psychoaffective.
Au niveau intellectuel l’enfant surdoué se distingue par la forme particulière de son intelligence. Il utilise de façon privilégiée son cerveau droit, ce qui lui confère une intelligence plus intuitive que raisonnée. Sa perception sensorielle est extrêmement performante (sa vue est plus large, son ouïe lui permet d’écouter plusieurs conversations en même temps, son odorat est ultra-sensible…). Ses sens exaltés lui permettent de ressentir des choses imperceptibles et de l’empathie.
Sur le plan affectif, l’enfant surdoué est avant tout un être hypersensible, chez qui les émotions sont exacerbées. Il est particulièrement sensible à la justice, mais surtout à l’injustice qui le révolte. Sa quête de vérité est une nécessité absolue.
Certains signes sont constatés dès la petite enfance :
– bébé très tonique, éveillé et curieux, dormant peu.
– enfant qui parle très tôt, dont le vocabulaire est rapidement riche, et qui se pose très tôt des questions existentielles.
– enfant désireux d’apprendre très jeune à lire et à écrire, qui souvent recherche le contact avec les adultes.
Quel que soit l’âge auquel l’enfant est repéré, il est nécessaire de lui faire passer un bilan auprès d’un psychologue habilité. Il permet à l’enfant et à ses parents de mieux comprendre les difficultés qu’ils peuvent rencontrer et d’envisager, si nécessaire, une aide efficace et adaptée.