Témoignage touchant de B Cyrulnik sur le traumatisme et la capacité de notre organisme d’auto-guérison.
Il nous rappelle qu’il nous faut sortir du concept de la causalité linéaire pour rendre compte de phénomènes psychologiques qui nous animent. Cette vision simpliste est réductrice et conduit à une représentation erronée de notre monde et de nous-même. Effectivement des évènements variés peuvent produire les mêmes effets et inversement un même évènement peut induire des effets différents.
Par ailleurs, il évoque les progrès scientifiques : nous savons maintenant que des évènements traumatiques laissent une empreinte génétique et qu’il existe une transmission-utéro du traumatisme via les modifications biologiques induites par l’état de stress chez la mère.
Pouvoir se confier à quelqu’un, un thérapeute notamment, qui sécurise par sa présence bienveillante et son écoute empathique, permet de traiter ses empreintes laissées par le traumatisme. On observe alors une régénération cellulaire au niveau du cerveau notamment de l’hippocampe qui s’était atrophié lors du stress subi au moment du traumatisme.
