La science à l’épreuve de la philosophie – Dominique Tassot

D’où vient la science ? Sur quels principes se fonde la science moderne ? Peut-on croire en Dieu et être un scientifique ? Avec pédagogie, Dominique Tassot répond à ces questions fondamentales et revient avec clarté sur des notions parfois oubliées ou confuses. Ainsi il nous rappelle la différence entre le réel et la réalité, les limites de la théorie de l’évolution et les critiques que nous pouvons lui opposer, les contraintes de la science moderne qui souvent pour ne pas être polémique refuse de conclure…

 Pour D. Tassot la théorie évolutitioniste est une projection sur la nature du mythe du progrès lequel s’appuie sur le principe d’une énergie créatrice qui nous pousse à agir pour évoluer. À l’inverse le mythe judéo-chrétien évoque un Dieu créateur du monde et la chute de l’homme dans cet univers déjà créé où il doit s’adapter et qu’il doit respecter.

Il souligne que le réel pour un croyant c’est Dieu. La science explore dans la réalité (ce qui est connu) des aspects inconnus pour mieux connaître et comprendre le réel. Cependant il existera toujours une part d’inconnu quelque soit les progrès scientifiques, quelque chose qui échappera à notre connaissance car nous ne sommes pas Dieu justement. De son point de vue la science actuelle applique la méthode mathématique dans laquelle réel et réalité peuvent être identique ce qui limite artificiellement le réel. Un peu comme nommer et écrire Dieu c’est le limiter appliquer la méthode mathématique pour comprendre le monde c’est le limiter.

D. Tassot nous rappelle que la science moderne est occidentale, née en Europe de la convergence de 2 sources fondamentales :

• La logique grecque avec la notion de permanence dans ce qui change et le principe du tiers exclu. (qui énonce que soit une proposition est vraie, soit sa négation est vraie et que tous les autres cas de figure sont nécessairement exclus)
• Le concept biblique de création : le monde est une création divine qui dépend de lois créées par une intelligence supérieure. Dans cette vision rien n’a été créé par hasard, tout a une raison d’être.

La question soulevée est alors de savoir si un croyant peut avoir une démarche scientifique objective c’est-à-dire sans chercher à donner un sens à ce qu’il observe, sans chercher une finalité.